dentelleneuch

HISTOIRE

L'association des dentellières de Neuchâtel 

L'ORIGINE DE LA DENTELLE

(passez sur les images pour visualiser les références)

A l'époque de la Renaissance commence la culture dentellière à Venise. La dentelle à l'aiguille qui provient de la broderie blanche et la dentelle aux fuseaux qui découle de la passementerie se développent simultanément et se répandent rapidement au nord des Alpes.

LA DENTELLE DANS LE PAYS DE NEUCHÂTEL

Dès le XVIème siècle, la dentelle aux fuseaux est pratiquée au Pays de Neuchâtel, tout d'abord sans "piquée" (le carton dessiné sur lequel travaille la dentellière), comme cela se pratique encore dans certaines vallées des Alpes françaises et italiennes.

"Punta" 17e siècle, Anvers, une des premières dentelles avec un fond de réseau Tiré du livre "Onder de Loep" de Nora Andries"

Au XVIIIème siècle apparaît la dentelle "à fond" (réseau de mailles fines sur lequel se détachent les motifs), probablement amenée par les réfugiés huguenots de Normandie après la Révocation de l'Édit de Nantes en 1685.

L’abondante production de dentelle neuchâteloise est exportée en quantité, en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne et jusqu'en Amérique. De nombreux fabricants exportateurs ont des comptoirs de vente à Lyon et des voyageurs parcourent à l'année la France et l'Italie.

Le Val-de-Travers et les Montagnes neuchâteloises sont les régions de production de la dentelle. Presque toutes les femmes y travaillent à domicile pour des fabricants qui créent et protègent jalousement leurs modèles. Certains fabricants ont des centaines d'ouvrières, comme par exemple Mélanie Montandon du Locle qui occupe près de 800 personnes vers 1830.

Durant le dernier tiers du XVIIIème siècle, on recense six fois plus de dentellières que d'horlogers. C'est la dentellerie qui a ouvert le chemin de l'exportation à l'horlogerie neuchâteloise.

Après 1840, les changements de la mode et l'invention de la dentelle mécanique ont ruiné cette activité. Vers 1860, il n'y a plus de dentellières neuchâteloises. Elles se tournent vers l'horlogerie.

Caractéristiques des dentelles de Neuchâtel

La dentelle de Neuchâtel est faite d'un lin très fin, les motifs y sont sertis d'un réseau de points très serrés. Des épingles d'entomologie très fines sont utilisées pour travailler le réseau.

Au début, le fond est travaillé en"tulle double".....

.....puis on fait le "fond à la vierge".

Mais dès la seconde moitié du XVIIIème siècle, le "fond clair" (ou point de Lille) apparaît, plus rapide à exécuter, et qui met mieux en valeur les motifs du dessin.

Au début du XIXème siècle, on trouve 90% de fond clair et 8-9% de fond au point de Paris.

Entre 1770 et 1880, à côté de la dentelle de lin, des "Blondes" sont réalisées avec 3 fils de soie différentes: la soie grège utilisée pour le fond, la soie floche (peu tordue) très brillante pour les remplis des motifs et le cordonnet en soie pour sertir les motifs.

Quant à la qualité de cette dentelle, le Dictionnaire Universel du Commerce, publié en 1723, écrit à l'article "Neuchâtel" :
"Les dentelles se travaillent en grande quantité dans les Montagnes, et il s'en fait un débit prodigieux au dehors. On a poussé la perfection de ces ouvrages à un degré tel qu'ils vont de pair avec celles de Flandres pour la beauté, et les surpassent de beaucoup en qualité.

Au début du XXème siècle, il y a un renouveau dans le canton grâce à Mme de Juillien qui relance la dentelle et crée une école à Neuchâtel.

La dentelle aujourd'hui


On essaie de faire revivre cet artisanat par pur plaisir. On ne pourrait plus en vivre.


On développe la dentelle moderne en agrandissant les piquées et travailler avec de la laine par exemple pour faire des écharpes.


On fait des bijoux, des tableaux figuratifs en variant beaucoup les couleurs.

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